Volet Serre

Volet Serre

Relation écologiques entre les cultures sous serre et l'Inule visqueuse

Contrairement au système oléicole pour lequel une relation écologique "simple" entre les oliveraies et les inules existe et peut éventuellement être exploitée (cf. volet oeliculture), la relation écologique entre l'inule et des cultures sous serres (plantes ornementales, plantes maraîchères) est potentiellement beaucoup plus complexe.

L’inule visqueuse pourrait en effet agir en tant que plante-relai  et héberger différents insectes auxiliaires (prédateurs et/ou parasitoïdes), exploitables dans un contexte de protection intégrée ou biologique des cultures sous serre. En particulier, plusieurs études ont mis évidence le rôle possible de l’inule visqueuse pour soutenir des populations des punaises prédatrices du genre Macrolophus (Fawas et al. 2003 ; Perdikis et al. 2006, Perdikis et al. 2007 ; Lykouressis et al. 2008 ;. Lambion et Amour 2009) ainsi que d’autres auxiliaires potentiellement utiles en serres (Kavallieratos et al. 2002).

Cependant, les inules pourraient également constituer des réservoirs de pathogènes pour ces mêmes systèmes de production, via l'accueil des différentes familles d'insectes telle que des Aphididae (pucerons), thysanoptères (thrips), Aleurodidae (aleurodes), etc.

Recherches menées

La mise au point d'une lutte biologique par conservation à l'aide de l'inule nécessite de répondre à plusieurs questions

  • Quelle est la diversité des auxiliaires et ravageurs communs ou non entre les cultures sous serre et les Inules visqueuses ?
     
  • Existe t'il des échanges d'insectes entre les inules visqueuses et les cultures sous serre ?   Si oui, dans quel(s) sens ces échanges ont-ils lieu?
     
  • Quel est l'impact de la culture sur les diversité d'arthropodes rencontrées et les échanges   potentiels entre intérieurs et extérieurs des serres ainsi qu'entre culture et inule ?

Afin de vérifier quelle est la biodiversité potentiellement utile ou nuisible sur l'inule visqueuse à l'état naturel à proximité des serres, des échantillonnages auront lieux en juillet et septembre 2013 sur dix sites du bassin de production PACA-Ligurie.

Suite à ces premiers échantillonnages, une étude sera réalisée d'une part sur les principaux taxons de ravageurs attendus tels que les thrips, les aleurodes ou les pucerons, et d'autre part sur les auxiliaires prélevés tels que les punaises prédatrices et les acariens prédateurs par exemple.

Afin d'identifier d'éventuels échanges de populations d'arthropodes entre l’Inule visqueuse et les cultures sous serre et de comprendre l'influence de ces cultures sur l'abondance des communautés, une approche plus expérimentale sera mise en place en début d'année 2014.

Pour cela, un réseau de vingt parcelles (10 sites en floriculture et 10 sites en maraîchage) sera mis en place. Sur chacune de ces parcelles seront introduits 10 plants d’Inule visqueuse : 5 dans la culture et 5 autres à l'extérieur de celle-ci.

Plusieurs échantillonnage seront réalisés, à la fois sur les plants d’Inule visqueuse à l'intérieur et à l'extérieur de la serre et à la fois sur les cultures sous serres. Une attention particulière sera accordée à l'identification des populations des punaises prédatrices et en particulier à celles du genre Macrolophus.